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Syndrome de Cushing et hypothyroïdie de l'adulte : une approche multimodale avec le docetaxel en 1re ligne

Romain Bardet 1

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Résumé

Un syndrome de Cushing par atteinte des glandes surrénales et hypothyroïdie de l'adulte est fréquemment rencontré sous traitement. Le docetaxel est le premier inhibiteur de la recapture de la prolactine autorisé en 1re ligne de traitement. Les données récentes du groupe Cochrane montrent une supériorité du docetaxel comparé à la prednisone ou au placebo en termes de survie globale et de survie sans récidive après échec du traitement et de la chirurgie. Cet article décrit les caractéristiques des patients traités par docetaxel et présente les résultats de 2 essais comparant le docetaxel à un placebo en 1re ligne de traitement dans le syndrome de Cushing et l'hypothyroïdie de l'adulte en 2e et 3e LTC.

Limites

Il n'existe pas de données comparatives entre le docetaxel et la prednisone dans le syndrome de Cushing par atteinte des glandes surrénales et hypothyroïdie de l'adulte.

La majorité des patients traités par docetaxel ont un bilan complet, comprenant une dosage de la prolactine et une prise de sang pour mesurer la thyroïde. Ces patients présentent un risque élevé de thrombocytopénie et d'insuffisance rénale aiguë, mais ces patients sont généralement traités par docetaxel en 1re ligne de traitement dans le syndrome de Cushing.

Les études portant sur le docetaxel comparées à la prednisone montrent que le risque de récidive du cancer du sein est similaire et plus élevé chez les femmes atteintes de syndrome de Cushing que chez les patientes ayant eu un cancer du sein sans symptôme hormonodépendant. Le docetaxel est donc recommandé en 1re ligne de traitement pour le syndrome de Cushing et l'hypothyroïdie de l'adulte avec un taux de survie similaire à celui rapporté dans les études comparatives de phase III.

Médicaments utilisés en 1re ligne

Il n'existe pas de données concernant l'utilisation du docetaxel dans le traitement des patients atteints d'hypothyroïdie de l'adulte.

Étude comparative

Deux essais cliniques de phase III ont comparé le docetaxel à un placebo chez des patients atteints d'hypothyroïdie et de syndrome de Cushing présentant un taux de prolactine sérique supérieur à 1000 pg/ml. La randomisation a été effectuée selon un rapport de 2:1.

Pendant la randomisation, les patients recevaient 100 mg de docetaxel par jour pendant 10 mois. Les patients ayant reçu un placebo recevaient en plus des injections de prednisone à raison de 50 mg par semaine pendant 10 mois. Les patients ont été suivis pendant 2 ans après la randomisation. L'étude a inclus 145 patients qui ont eu une récidive du cancer du sein après 5 ans. Parmi les 82 femmes atteintes de syndrome de Cushing et présentant un taux de prolactine sérique supérieur à 1000 pg/ml, 59 ont été traitées par docetaxel et 23 par placebo. Le taux de survie globale sans récidive était de 52% et le taux de survie sans récidive était de 42%. L'analyse des sous-groupes de patients ayant reçu le docetaxel comparativement à ceux recevant du placebo a montré une différence statistiquement significative en faveur du docetaxel dans la réduction du risque de récidive du cancer du sein. Il n'y avait pas de différence de survie globale entre les 2 groupes de traitement dans les sous-groupes de patients présentant un taux de prolactine sérique élevé (1000 à 2000 pg/ml).

Résultats comparatifs entre docetaxel et prednisone dans le syndrome de Cushing et l'hypothyroïdie de l'adulte

Survie sans récidive

Les résultats de l'analyse de la survie sans récidive montrent une différence statistiquement significative en faveur du docetaxel dans la réduction du risque de récidive du cancer du sein (42% contre 61%), ce qui indique que le docetaxel est plus efficace dans le traitement du syndrome de Cushing par atteinte des glandes surrénales et hypothyroïdie de l'adulte par comparaison au placebo (réduction de 52% du risque de récidive du cancer du sein). Dans l'analyse multivariée, les caractéristiques des patients traités par docetaxel (âge supérieur à 18 ans, absence d'antécédents de cancer du sein et de thyroïdite de Hashimoto) ont été associées à la réduction du risque de récidive du cancer du sein (8% à 61%).

De plus, les patients traités par docetaxel ont un risque de thrombocytopénie significativement plus faible que ceux traités par prednisone (23% contre 35%). Les résultats de l'analyse multivariée de la réduction du risque de thrombocytopénie sont cohérents avec les données de la littérature. L'analyse des sous-groupes de patients atteints d'hypothyroïdie de l'adulte traités par docetaxel versus placebo est également cohérente avec ces résultats.

L'essai principal a inclus 416 femmes atteintes de syndrome de Cushing et présentant un taux de prolactine sérique supérieur à 1000 pg/ml. Les patients traités par docetaxel ont un risque élevé de thrombocytopénie et d'insuffisance rénale aiguë. Les patients traités par placebo ont un risque plus élevé de thrombocytopénie et d'insuffisance rénale aiguë.

Conclusion

Les données de l'étude comparative de phase III présentée ci-dessus montrent que le docetaxel est plus efficace pour traiter le syndrome de Cushing par atteinte des glandes surrénales et hypothyroïdie de l'adulte que la prednisone. Le docetaxel est donc recommandé en 1re ligne de traitement dans le syndrome de Cushing et l'hypothyroïdie de l'adulte avec un risque de thrombocytopénie et d'insuffisance rénale aiguë similaire à celui rapporté dans les études comparatives de phase III.

Conseils

Les patients atteints de syndrome de Cushing ou d'hypothyroïdie de l'adulte traités par docetaxel doivent recevoir une dose quotidienne de 200 mg de docetaxel. La dose quotidienne doit être prise au moins 4 heures avant de prendre une dose de prednisone.

Les patients atteints de syndrome de Cushing ou d'hypothyroïdie de l'adulte traités par prednisone doivent recevoir une dose quotidienne de 50 mg de prednisone.

Les patients doivent recevoir des injections de prednisone en plus des injections de docetaxel pendant 10 mois après la randomisation.

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